Techniques et matériaux

Fidèle aux techniques traditionnelles, l’artiste utilise essentiellement des matériaux et des produits qui caractérisent l’authenticité du style de la peinture florentine de l’époque de la Renaissance.

La peinture décorative florentine est essentiellement appliquée sur des supports de bois. Les médiums d’époque utilisés sont d’une grande qualité. Exempts de produits chimiques, ils sont principalement confectionnés à base de plantes ou d’animaux. Ceci, à quelques exceptions près, puisque des produits équivalents qui s’intègrent naturellement aux autres sont aujourd’hui disponibles.

La grande majorité du bois utilisée pour les créations est constituée de cèdre centenaire récupéré dans des maisons ancestrales québécoises construites pièce sur pièce de 6 pouces carrés. Un aggloméré de bois alliant matériaux naturels et techniques d’assemblage modernes est également utilisé.

Le cèdre, si riche en textures naturelles, sert d’assise au motif d’ornementation choisi. Dans la fabrication de chaque meuble et plaque décorative, la pièce de bois qui sera utilisée est choisie et disposée en fonction du motif ornemental dont l’œuvre sera décorée. Ainsi, un meuble ou une plaque décorative produits plus d’une fois demeurent uniques et possèdent leur propre individualité.

La grande majorité des techniques utilisées sont fidèles à la tradition florentine. Afin d’obtenir ce splendide fini d’époque, une première couche de teinture est appliquée sur les pièces au bois nu et finement sablé. Ensuite, un gesso fabriqué à la main avec de la colle de peau de lapin est appliqué en plusieurs fines couches. Parfois, un craquelage obtenu à partir d’un gesso fabriqué avec de l’albumen (blanc d’œuf séché) est employé.

Les couleurs employées sont à base de caséine. La peinture à la caséine est une peinture naturelle et écologique composée de protéine de lait adaptée pour la réalisation de finitions décoratives d’époque. Cette peinture devient très dure et est utilisée depuis l’Antiquité. Elle procure un fini naturel qui permet d’obtenir une très belle patine.

La dorure décorative à la feuille d’or ou d’argent va de pair avec la peinture florentine. Au 15e siècle, en Italie, d’une pièce de ducat (monnaie d’or fin), il était possible de fabriquer 150 feuilles d’or, toutes battues à la main. Aujourd’hui, à partir de la même pièce d’or, il est mécaniquement possible de produire 400 feuilles d’or. Une feuille d’or a une épaisseur équivalant à un millième de celle d’un cheveu. Un soin et des méthodes très particulières sont nécessaires afin d’obtenir la solidité et l’éclat caractéristique de ce noble matériau.

Dans ses créations, Marie utilise une feuille d’or pur à 22 ou 23 carats ou bien une feuille d’imitation composée de laiton et de zinc, communément appelée feuille de composition. Bien que leur méthode d’application et de finition diffère, les résultats offrent une belle brillance. La feuille d’or véritable, vendue au prix courant du marché de l’or, offre en revanche un éclat incomparable à la feuille de composition.

L’étape finale consiste en l’antiquage du meuble ou de la plaque décorative. C’est cette étape qui révèle la vraie nature de l’œuvre, celle qui lui attribue sa personnalité définitive.

Ces techniques et matériaux confèrent une richesse et une qualité bien supérieures aux nouveaux produits, souvent synthétiques et chimiques, offerts sur le marché. Leur capacité à traverser le temps, que l’on peut observer sur les œuvres d’art anciennes toujours en superbe état, en est la preuve irréfutable.